Evaluation d’entreprise

Evaluation d’entreprise


> ACCUEIL GUIDE

MENU

1. Evaluer son entreprise
2. Où trouver les bonnes informations
3. Les principales méthodes d’évaluation

 

Il s’agit d’une démarche préalable et essentielle. Par le biais d’une analyse financière, (mise en lumière de certains ratios, endettement, capacité d’autofinancement etc.) mais aussi d’une analyse des principales données économiques de l’entreprise et du secteur dans lequel elle évolue, sont de nature à influer fortement sur les différents paramètres de l’évaluation.

Les éléments ci-après ont notamment pour objet d’illustrer les enjeux importants d’une évaluation d’entreprise dans un contexte de cession, fusion ou acquisition de cette dernière. Afin d’établir l’analyse la plus précise possible, les éléments qui seront détaillés sont les pré-requis pour valoriser au mieux son entreprise.

1. Evaluer son entreprise

Bien qu’elle puisse être sollicitée lors d’une ouverture de capital, l’évaluation d’une entreprise est notamment réalisée au moment d’une opération de cession. Cette évaluation ne concerne pas uniquement la situation financière et les chiffres d’affaires réalisés par l’établissement. Il existe à cet effet diverses techniques auxquelles les acteurs peuvent recourir.

Une évaluation patrimoniale et par barème

Évaluer une entreprise avec la méthode patrimoniale revient à réaliser une estimation de ses actifs et ses passifs de façon unilatérale. Ces derniers sont répertoriés dans le bilan de l’entreprise et permettent de déterminer un actif net qui fait partie de la valeur de l’entreprise. L’analyse de chaque élément est indispensable, puisque les valeurs comptables n’indiquent pas de manière exacte la valeur tangible des actifs et passifs. Par conséquent, une réévaluation est nécessaire.

Évaluer une entreprise par barème est souvent indiqué pour les petites entreprises. L’étude s’intéresse au taux relatif aux chiffres d’affaires réalisés. Ce sont surtout les experts-comptables et les instances juridiques qui font appel à cette méthode. Cela permet d’estimer le coût global de la cession. Cette méthode d’évaluation ne considère pas les stocks et les divers paramètres liés à l’activité d’une société. En effet, elle ne prend en compte ni la réputation, ni la localisation ni encore l’état des équipements.

Une évaluation fondée sur les performances

La méthode d’évaluation basée sur les performances est une technique très répandue dans les opérations d’acquisition d’entreprise. Elle revient à analyser les chiffres susceptibles de refléter la performance de l’enseigne. Il s’agit généralement de la valeur ajoutée ou encore de la marge commerciale. Pour faire plus simple, certains professionnels s’appuient uniquement sur un indicateur clé de l’entreprise en cession. L’acquéreur peut par exemple orienter son évaluation d’entreprise en s’intéressant à sa base de clientèle.

Évaluation d’entreprise par rapport aux flux de trésorerie

Évaluer une entreprise par rapport à ses flux de trésorerie futurs est une méthode assez complexe mais tout aussi efficace. Cette technique se traduit par une estimation de la valeur exacte de l’entreprise par rapport au marché. Pour faire plus simple, la trésorerie disponible est obtenue à partir d’une trésorerie initiale combinée au flux de trésoreries entrants. Les flux de trésoreries sortants sont ensuite déduits de la somme obtenue.

Pour simplifier cette méthode d’évaluation, une formule est à votre disposition pour calculer les flux de trésoreries disponibles : Flux de trésorerie disponible = Résultat d’exploitation après impôt + Dotations aux amortissements nets + Investissements nets + Variation du BFR

Contrairement à l’évaluation sur les performances, cette méthode d’évaluer une entreprise est axée sur les perspectives de développement de l’entreprise. En d’autres termes, elle se base exclusivement sur le potentiel de rentabilité de l’entreprise sur les années à venir. En ce sens, il est judicieux d’établir les prévisions sur une longue période. Une fois que les flux de trésoreries disponibles sont calculés, il est impératif qu’ils soient actualisés. Le taux d’actualisation coïncide souvent avec le coût moyen pondéré du capital (CMPC).

Une évaluation avec une approche comparative

Une évaluation avec l’approche comparative consiste à évaluer une entreprise par rapport à une liste d’entreprises ayant les mêmes caractéristiques. Il est important de choisir des entreprises évoluant dans le même secteur d’activité et dans la même situation géographique. Il faut également tenir compte de la valeur de cession. Cependant, il convient de noter que la valeur de chaque entreprise doit être ajustée en fonction de divers autres paramètres cruciaux.

Par conséquent, cette méthode donne au cédant l’opportunité de présenter un coût de cession qui correspond au marché actuel. Il est cependant plus compliqué, voire incohérent de recourir à cette méthode s’il n’existe pas d’entreprises similaires à l’entreprise en cession dans la région.

Pour résumer, différentes solutions sont possibles pour évaluer une entreprise. Chacune des options évoquées ci-dessus a des avantages et des inconvénients. Il suffit de s’orienter vers celle qui convient le plus au profil et à la situation de l’entreprise. Pour que la difficulté de choix ne soit pas un facteur de blocage, il est conseillé de solliciter l’aide d’experts dans la transmission d’entreprise.

2. Où trouver les bonnes informations ?

Le fait de disposer des bons renseignements sur une entreprise en cession permet au futur acquéreur ou actionnaire de prendre sa décision de façon plus avisée. Dans cette optique, il existe de nombreuses options qui permettent d’assembler des informations juridiques, comptables et financières sur une entreprise donnée.

L’information nécessaire pour évaluer une entreprise

Diverses informations peuvent être obtenues et doivent être fournies par le cédant, dont certaines sont indispensables à une évaluation fiable. Il s’agit notamment des renseignements administratifs et financiers :

  • Les données visibles sur un extrait K bis ;
  • L’identification SIRET ;
  • Les renseignements sur les dirigeants ;
  • L’année de création ou cession ;
  • Les coordonnées géographiques ;
  • Le code NAF et l’identification de TVA intercommunautaire ;
  • Les dépôts de brevets et les marques déposées ;
  • Les 3 derniers bilans comptables ;
  • Le compte de résultat et les annexes ;
  • Une copie des actes et statuts de l’entreprise.

Récolter des renseignements auprès de certains professionnels

Pour disposer des informations nécessaires à une évaluation efficace, il est possible de s’orienter vers des organismes spécialisés. À cet effet, vous pourrez vous informer auprès de l’expert comptable du cédant.

Tout acquéreur peut effectuer une évaluation d’entreprise afin d’analyser sa stabilité. Il s’agit de la meilleure procédure pour évaluer la santé financière et analyser le potentiel de développement d’une entreprise. Les informations d’entreprise sont donc très utiles pour les investisseurs, les clients et également pour les fournisseurs.

3. Les principales méthodes d’évaluation

Avant toute cession d’entreprise, celle-ci doit être valorisée pour fixer son juste prix. Cette valorisation s’avère également être intéressante afin de situer une entreprise sur son secteur d’activité et sur son marché. Une multitude de méthodes de valorisation sont à la disposition des acteurs de la transaction, ce qui veut dire que les résultats obtenus peuvent être divergents.

Les méthodes appliquées dans la valorisation d’entreprise

La valorisation d’une entreprise peut être déterminée par différentes méthodes, qui peuvent néanmoins être regroupées en 3 grandes catégories principales.

1.     L’approche patrimoniale

L’approche patrimoniale est une méthode mixte en matière de valorisation. Elle consiste à considérer les éléments actifs et passifs consignés sur le bilan de l’entreprise. L’évaluation vous permet d’obtenir un actif net corrigé et réévalué. Elle prend également en considération les éventuels risques, mais pas les actifs « incorporels » tels que la marque, la clientèle, la renommée, etc., qui peuvent ajouter de la valeur à l’entreprise, mais qui n’apparaissent pas au bilan.

2.     L’approche par la rentabilité

Il s’agit d’une option basée sur une procédure d’actualisation des résultats. Mais en général, les experts favorisent la technique des flux de trésorerie prévisionnelle. Cette approche est plus ou moins complexe puisqu’elle se traduit par un manque de visibilité. Pour minimiser les aléas de cette pratique de valorisation, on l’associe souvent à la notion de prime de risque, proposée sous forme de taux ayant pour objectif d’accroître le taux d’actualisation.

Il est important de mentionner que cette approche repose essentiellement sur les éventuelles performances futures de l’entreprise. Le calcul se fait donc sur plusieurs années.

3.     L’approche par comparaison

De l’avis de nombreux experts, cette méthode de valorisation est la plus pratique et la plus rapide. Il s’agit de comparer l’entreprise en question avec une liste d’entreprises ayant les mêmes caractéristiques sur différents aspects. Les facteurs pris en compte sont la taille, la localisation et le domaine d’activité, ainsi que les perspectives de croissance.

L’approche par comparaison revient à déterminer la valeur théorique de l’entreprise en fonction d’un barème appliqué dans un même secteur d’activité.

Les facteurs qui influencent la valorisation d’une entreprise

Lorsqu’on effectue une valorisation d’entreprise, les résultats obtenus peuvent être élevés ou en décote. Cette variation est surtout due aux facteurs considérés par les experts. Ils sont nombreux, mais certains sont très déterminants dans la valorisation.

En premier lieu, on évalue l’emplacement et les perspectives économiques aussi bien au niveau local que national. L’étude peut également se concentrer sur la situation du marché, la quantité et la qualité de la clientèle. Les experts tiennent également en compte la réputation de l’entreprise en général. Ils peuvent ainsi déterminer si l’entreprise est en plein croissance, si elle est une référence dans son domaine d’activité ou si elle n’enregistre aucune évolution.

Un autre critère observé par les professionnels en valorisation est le climat social qui anime l’établissement. Ils évaluent en même temps l’état des équipements sur le site. En outre, un autre point important et non négligeable est la situation financière de l’entreprise.

Quelle est la meilleure méthode pour la valorisation ?

Il faut rappeler que le plus souvent, les différentes méthodes utilisées dans la valorisation d’entreprise ne donnent pas les mêmes résultats. Cette situation est normale étant donné que chaque entreprise a sa propre stratégie. En aucun cas, il ne faut calculer la moyenne des résultats obtenus par différentes méthodes de valorisation.

Concrètement, le résultat obtenu par la méthode patrimoniale ne sera pas identique à celui obtenu par l’approche des flux actualisés. Si le premier est plus élevé que le second, la valeur de l’entreprise est donc plus importante. Mais, la rentabilité future de cette dernière n’est pas assurée pour autant. Dans le cas contraire, l’entreprise jouit d’un dynamisme économique, mais sa place dans son secteur d’activité est remise en question.

Pour conclure, quelle que soit la méthode appliquée pour une valorisation entreprise, il s’agit d’une opération surtout utile pour justifier son prix auprès des acheteurs potentiels lors de sa cession.

P2C-Partners